Indica et sativa sont les deux principaux types de cannabis. Dans cet article, nous essayons de clarifier et de préciser la différence entre sativa et indica, les deux variétés les plus utilisées.
Contexte historique et origine géographique
Le premier à introduire une réelle distinction entre le cannabis sativa et indica fut Jean-Baptiste Lamarck, un botaniste français qui, en 1785, remarqua que le cannabis européen, ou cannabis sativa, présentait de nombreuses différences, notamment dans la production de résine.
L’herbe indica était utilisée par le peuple indien principalement à des fins religieuses et pour ses propriétés et effets curatifs.
À l’origine, les plantes indica poussaient dans les régions montagneuses de l’Hindu Kush et dans les zones arides et désertiques telles que celles du Pakistan, de l’Afghanistan, du Tibet et du Népal.
Les Sativas, quant à elles, proviennent de régions équatoriales plus chaudes et plus humides, comme la Thaïlande, le Cambodge, le sud de l’Inde, le Brésil, le Mexique et l’Amérique du Sud en général.
Le sexe du cannabis
D’une manière générale, le cannabis est une plante dioïque, ce qui signifie qu’il existe des spécimens femelles et des spécimens mâles. Chez les plantes mâles, l’organe reproducteur, les fleurs mâles (tige), poussent en panicules à l’aisselle des feuilles. Les fleurs femelles (pistillifères) forment une inflorescence avec un calice enveloppant un ovaire superficiel, uniloculaire, surmonté de deux styles et de deux stigmates. La fleur femelle, notamment dans la variété Indica, produit une grande quantité de résine. Le cannabis est pollinisé de manière anémophile, c’est-à-dire sous l’action du vent. Il produit une graine dure et foncée, riche en huile comestible. La graine de cannabis, selon l’espèce, peut avoir une taille différente et des stries sombres plus ou moins prononcées.
Dans la nature, le cannabis commence à fleurir en été, lorsque les heures de lumière commencent à diminuer. L’une des caractéristiques du cannabis est qu’il est affecté par le photopériodisme. Il s’agit essentiellement d’une espèce brévidiurne, qui fleurit lorsque la durée d’éclairage ne dépasse pas 12 heures par jour. Une exception à cette règle est l’espèce Ruderalis, qui est originaire de Russie et qui est donc habituée à un climat rude et à une luminosité différente. Le Ruderalis est autofleurissant, ce qui signifie qu’il n’est pas affecté par le photopériodisme et n’a pas besoin de moins d’heures de lumière pour fleurir.
Apparition des types de cannabis
Le moyen le plus courant de distinguer le cannabis indica du cannabis sativa est l’apparence, ou ce que les scientifiques appellent la morphologie.
Le Cannabis sativa ressemble à une plante haute, aux ramifications lâches et aux feuilles longues et étroites. Ils sont généralement cultivés en plein air et peuvent atteindre des hauteurs galactiques (5 mètres). Incroyable. De vrais arbres.
Les plants de marijuana indica sont plus courts, densément ramifiés et ont des feuilles plus larges. Ces plantes sont plus adaptées à la culture en intérieur.
La principale différence entre les sativas et les indicas, qui apparaît lors de la culture de ces deux grandes variétés de cannabis, est le temps de floraison : les sativas prennent beaucoup de temps, nécessitant une période de 10 semaines ou plus pour produire des têtes plus douces et moins compactes. Les Indicas, par contre, sont plus rapides, nécessitant une période de floraison de 7/9 semaines pour produire des bourgeons de haute densité.
Indica et sativa : effets
En ce qui concerne les effets, l’effet produit par le cannabis indica est classé comme “couch potato” car il est plus centré sur le corps. L’effet peut également accentuer les sens tels que le goût, l’odorat et le toucher.
Si vous cherchez à rattraper votre sommeil ou à vous détendre en regardant une série Netflix sur le canapé, le cannabis indica est définitivement la voie à suivre. Attention, toutefois, car à forte dose, l’effet peut devenir soporifique. Ce n’est pas un hasard si les extraits de cette plante sont également utilisés en médecine comme antidouleurs efficaces.
La sativa, en revanche, a presque l’effet inverse. Le cannabis sativa est célèbre parmi les cultivateurs pour son effet énergétique : il augmente la concentration, la clarté mentale et la créativité. Cet effet peut être décrit comme cérébral, optimiste et même psychédélique.
Contrairement à ce que cette description pourrait laisser croire, l’effet des sativas est beaucoup plus intense que celui des indicas, car il ne provoque pas de somnolence et laisse un certain pétillement neuronal et une envie de bavarder.
Cannabis Ruderalis, la sœur moins connue de l’indica et du sativa
Comme nous l’avons mentionné, l’une des principales souches de cannabis est le Ruderalis, une plante connue depuis des siècles et utilisée pour créer des souches auto-florissantes.
Cette espèce n’est pas très haute : elle peut atteindre une moyenne d’environ 1,5 mètre, rien à voir avec les cinq mètres des sativas.
Il est connu pour avoir une très faible teneur en THC.
Les variétés sativa et indica trouvent leur origine en Asie centrale, la ruderalis est originaire de la région asiatique mais aussi d’Europe centrale et orientale.
Ils peuvent se développer et ont été trouvés dans des climats inflexibles tels que l’Himalaya et la Sibérie.
En fait, la souche a été officiellement identifiée dans le sud de la Sibérie, où elle poussait à l’état sauvage, lorsqu’elle a été découverte en 1924 par le botaniste russe Janischewski, qui, avec le soutien de ses collaborateurs, a commencé à utiliser le terme “ruderalis” pour classer les variétés “sauvages” de chanvre qui se sont développées de manière tout à fait naturelle et ont été capables de s’adapter aux conditions climatiques défavorables de ces régions.
L’âge de la plante permet au cannabis ruderalis de fleurir indépendamment de la photopériode. En fait, si les indicas et les sativas ont besoin d’un changement d’heures de lumière pour se rendre compte que la période de floraison a commencé, ce n’est pas le cas des ruderalis.